mardi 20 août 2019

Grenadines (de Saint Vincent) : Canouan

Canouan

Après quelques jours passés à Béquia, il est temps pour nous de continuer notre route vers le Sud. Nous poursuivons notre découverte des Grenadines par l’ile de Canouan.

Heureusement la navigation n’est pas trop longue car la mer est agitée et le vent souffle par rafales, bien plus que prévu. On est donc un peu chahuté.

Charlestown bay
Nous atterrissons à Charlestown bay. L’entrée de la baie n’est pas si simple, il y a des bancs de coraux et des récifs qui nous contraignent à suivre les indications fournis par nos cartes marines. Mais Alain est un expert dans ce domaine et nous rentrons dans la baie sans aucune difficulté. Son œil de géomètre est bien utile dans les navigations un peu hard dans ces iles.

Nous mouillons dans la baie sur la gauche. Le coin est tranquille, seulement 3 bateaux au mouillage. Nous profitons de l’endroit pour prendre un bain bien mérité et vérifier notre ancre (c'est une bonne habitude pour dormir tranquille). Nous sommes un peu déçu par la pauvreté du fond, seulement de l’herbe à tortue et peu de poissons.
Nous décidons de prendre l’annexe et partons faire un tour sur l'ile.

Le ponton du grand complexe hôtelier étant fermé par une grille hérissée de pointes, nous sommes obligés de "beacher" l’annexe sur la plage à coté du ponton des cargos. C'est toujours ennuyeux de mettre l'annexe sur une plage quand on va se promener, car on a alors les pieds mouillés et du sable partout. 

Comme nous sommes Dimanche, il y a beaucoup de monde sur la plage. Nous sommes bien accueillis et plusieurs personnes viennent nous aider à remonter l’annexe.

On part sur la route et remontons vers le centre du village. Peu de chose sont ouvertes. C’est un village en expansion. Beaucoup de construction sont en cours. Un projet de marina avec un grand centre hôtelier est en train de voir le jour au sud de la baie.

Noter la taille des rigoles qui doivent drainer les rares pluies diluviennes
Au premier abord, on se rend compte que l’ile est très aride. Il n’y a pas d’eau et l’on comprend mieux l’état de sécheresse que nous découvrons. Les habitants ont l’air assez démuni. Le charpentier du coin nous explique que beaucoup d’investissements sont faits avec des compagnies européennes et qu’il y a peu de retombées financières pour les habitants de l’ile.

Le haut du village est accessible par un route assez raide, en plein soleil, mais heureusement courte. Au sommet nous apercevons  la barrière de corail qui entoure l’ile côté Atlantique.

Chemin faisant, nous découvrons d'autres habitants de l’ile : ce sont des tortues terrestres. Elles occupent une grande partie du territoire avec les chèvres. Elles sont en liberté et circulent le long des chemins et autour des maisons.
Chelonoidis carbonaria,
la 
Tortue charbonnière à pattes rouges
En redescendant, on s‘arrête à une petite boutique ouverte où on achète des fruits. Il y a aussi en vrac des couches, des bières, des outils, des bonbons, … et de la marijuana (Cannabis). On passera un bon moment à prendre un verre et à discuter avec plusieurs personnes du village dans la toute petite boutique. Ambiance Rasta.

Ils étaient intéressés par Paris qu’ils connaissaient par la télévision. C’est un rêve pour beaucoup de venir visiter cet endroit. Un bon moment de partage, la fumée a due aider aussi...

Nous passerons la soirée à bord d’Unavoq , un peu secoué par le vent qui a repris. C'est un vent qui circule au raz de l'eau, et que l'on voit bien arrivé en observant les risées sur l'eau. L'anémomètre situé à 18m de haut ne le voit pas. Il passe violemment et fait tourner notre bateau comme une girouette.

Demain nous partirons pour les Tobago cays.

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