jeudi 27 décembre 2018

Canaries : Gran Canaria

Gran Canaria : Las Palmas


Unavoq au mouillage de Las palmas
Après une demi-journée de navigation et une nuit, nous arrivons dans la baie de Las Palmas. Cette traversée entre Lanzarote et Gran Canaria pourtant courte a été une des plus pénible. Nous avons dansé durant toute la traversée avec des vagues croisées et du vent (pas du tout signalé sur les fichiers météo).
Un peu fatigué, nous nous ancrons au mouillage devant la marina car celle ci est actuellement réquisitionnée pour les bateaux de l'ARC (course transatlantique comportant 200 voiliers).




Vue de la plage du mouillage

En attendant le départ de l'ARC, prévu le 25 novembre, le mouillage se remplit avec des conditions de vent et des vagues qui nous font souvent danser.
Nous entrons dans la marina le 25 après midi et pouvons ainsi profiter de bonnes nuits de sommeil et prendre soin de notre bateau. 

Maquette d'une des trois caravelles

Visite de la "Casa de Colon"

Dans le vieux quartier de Las palmas autour de la cathédrale, nous visitons la maison de Christophe Colomb. Nous découvrons ainsi une reconstitution de la chambre de l'Amiral dans son navire, des maquettes des trois navires et les différents parcours réalisés lors des trois  traversées de l'atlantique faites par Christophe Colomb pour la découverte de nouveau monde. Leur parcours est guère différent de celui que nous entreprenons.


Chambre de l'Amiral grandeur nature.

Par contre, les conditions de vie à bord sont certainement très différentes. la taille de bateaux était plus grande que UNAVOQ, mais pour une vingtaine d'hommes à bord avec en plus des cargaisons de nourriture, de boissons et d'animaux.
Seul l'amiral disposait d'une cabine, les membres d'équipage dormant à même le pont.
 Deux jolis perroquets, occupant des lieux, nous accueillent à la fin de la visite.


Les Cocos vous surveillent d'un oeil ! 

Las Palmas : 

Jambon et fromage espagnols autour d'un verre de vin rouge

Les canaries : c'est encore l'Espagne. C'est même l'extrémité la plus au sud de l'Europe.
Du coup nous retrouvons pour notre plus grand plaisir, ces plats traditionnels que sont les tapas. De délicieux encas, comme ces tortillas (omelette aux pommes de terre), des croquettes , du jambon et du fromages autour d'un verre de vin. Tout cela dans une ambiance chaleureuse et animée....




Au detour d'une balade sur la plage nous découvrons ce   concours de "chateaux de sable" réalisés par des artistes venus de différents pays. Le thème de ce concours est Noël. on comprend au travers d'un film présenté en fin de parcours, comment sont travaillés ces sculptures.


Jardin botanique

Tourisme sur l'ile :

Découverte du Grand jardin botanique de L'ile


Nous profitons des conditions météorologiques non favorables à la navigation pour visiter cette ile.
Après avoir loué une voiture  nous partons pour le grand jardin botanique de Gran Canaria. 
Des milliers d'espèces de végétaux de plusieurs pays sont entretenus dans ces jardins.
On peut ainsi parcourir le parc gratuitement à travers plusieurs sentiers de randonnée organisés sur le domaine.


Encore et toujours des cactées, mais aussi des arbres.

Aménagement pour recevoir des groupes scolaires

Tortues bien cachées dans les nénuphars

Fleur : oiseau du paradis
Panoramique des différents versants de L'ile

Rochers volcaniques

Village de Tejeda distingué du prix
 "un des plus beaux villages d'Espagne"

Soirée d'adieux de l'ARC : il y a du folklore...

Nos amis Coréens rencontrés à Mohamédia (membre de l'ARC et vice président du club nautique Coréen) nous ont invité à la soirée des adieux donnée par les organisateurs de l'ARC 2018. Tous les équipages étaient présents, plusieurs dans la livrée des couleurs de leur bateaux : buffet très garni, musique forte et danseuses / danseurs brésiliens pour clore la soirée. Le style "British" de la soirée qui s'est tenue dans le très select club nautique n'a pas permis beaucoup d'échange entre navigateurs. Dommage.


Brazilian Boys

Pat et ses Boys

Vive les voyages

Départ vers les Antilles de nos amis Coréens avec l'ARC

Au moment où nous écrivons ces lignes, nous sommes au Cap Vert, mouillage de Palmeira sur l'ile de SAL, depuis deux jours.

mardi 20 novembre 2018

Canaries : Lanzarote

Lanzarote :

En quittant Mohamédia, nous prenons la direction Sud en longeant les côtes du Maroc. C'est notre première expérience de grosse houle, haute de 3m et espacée de 13 secondes. La navigation est confortable, mais le vent est poussif et la houle dévente souvent nos voiles du coup on appuie au moteur la première journée. On aura souvent plus de vent la nuit que le jour.

En arrivant au dessus d'Agadir, on vire à l'ouest direction les Canaries. La houle est alors de travers tribord et nous fait rouler gentiment mais inconfortablement pendant les 2 derniers jours. Nous mettons au total 5 jours et quatre nuits pour arriver à bon port. Le vent n'étant pas au rendez-vous, nous avons dû utiliser le moteur pendant la moitié du voyage... c'est très écolo la voile non ?

Nous avons aussi expérimenté nos premiers grains : entendez par là de fortes pluies avec soudainement une accélération violente du vent. Cela dure 10-15 minutes, le vent pouvant doubler de puissance et disparaître juste après. C'est là que l'on apprécie nos voiles sur enrouleur, car il nous est facile de réduire la voilure très rapidement sans avoir à sortir du cockpit où l'on est bien à l'abri du vent et de la pluie :)

On est amarré en bout de ponton faute de place

Arrivé en vue des côtes de Lanzarote, on appelle la marina de Rubicon. Il n'y a plus de place, sauf si l'on paye le double du prix pour une grande place. Arrecife idem, plus de place, on se reporte sur la marina de Calero. Bon plan, la marina est bien protégée du vent et de la houle, c'est petit et jolie comme tout. On se trouve bien situé pour visiter l'ile volcanique en voiture.

Volcans avec lave active à 3 m de profondeur

Bien sur, la visite des volcans s'impose. Terre et roches noires, dômes effondrés, paysage lunaire et contrasté, seule la visite en car est possible, dommage. On comprendra pourquoi en assistant à une démonstration de geyser : la lave est à 3 mètres de profondeur, du coup les balades sont sûrement dangereuses dans la zone.

Visite aussi de jardins, car quasi toute l'ile est belle et entretenue contrairement à Gran Canaria.

Encore des cactus
Beaucoup de cactus
Ces gros là viennent de Madagascar
Phallique non ?
Ne pas s'assoir n'importe où...

Marée salant sur la côte Nord-Ouest
Ancien cratère de volcan formant une lagune verte

Plage de sable volcanique noire, très contrastée

Un griffon,
symbole d'une des bonnes caves testées et approuvées

Signalétique des toilettes locales pour femmes
Signalétique des toilettes locales pour hommes

M & Mme Park, du voilier Adagio sous pavillon sud-coréen

Visite de l'ile avec des amis voileux rencontrés à Mohamédia et dont le parcours est : Croatie - Corée !

Culture de la vigne dans des trous remplis de sable volcanique
Route des vins parcourue de cave en cave :)

Dégustation des bons vins blancs locaux

Parillada, en fait un grand barbecue de viande
typique des pays hispanophones

Avec nos amis Sud-Coréens, on n'arrivera pas à terminer les plats
On reviendra avec des "doggy bag" au bateau

Au moment où nous écrivons ces lignes, nous sommes à Gran Canaria, mouillage de Las Palmas, depuis une semaine.

PS : vous pouvez cliquer sur toutes les photos pour les agrandir

jeudi 8 novembre 2018

Maroc : Mohamédia

La sortie de la Méditerranée par le détroit de Gibraltar représentait pour nous un challenge. C'est un
passage réputé "pas facile", avec de forts courants (on parle de 3 noeuds) et des vagues croisées qui secouent souvent les embarcations... Contre toute attente, ce fut pour nous une belle navigation par vent arrière à plus de 9 noeuds de vitesse ! Pour repère, nous avons une vitesse de croisière de 5 noeuds avec Unavoq. 

Note : La vitesse se calcule au niveau du sol, c'est donc une vitesse réelle et non une vitesse de surface. En surface on peut faire du 5 noeuds et en fait avancer réellement à 2 noeuds si un courant contraire  est de 3 noeuds. En jargon voileux on parle de Speed Over Ground noté SOG. Sur notre navire, elle est directement fournie par le GPS.

Nous avons suivi à la lettre les recommandations d'anciens navigateurs qui étaient de partir 3 heures après la pleine mer du port de Gibraltar. En longeant la côte espagnole, nous sommes arrivés à Tarifa à marrée basse. (Tarifa représente le cap à passer côté espagnol pour sortir du détroit).
Cela nous a permis de profiter ensuite d'un fort courant qui nous a littéralement expulsé du détroit. La descente le long du Maroc se fit ensuite au moteur, car trop peu de vent.

En sortant du détroit de Gibraltar, on avait décidé de ne pas aller directement vers les Canaries. La météo prévoyait de grosses vagues et trop de vent. Seul le Maroc se trouve sur ce chemin. Notre choix s'est porté sur la marina de Mohamédia.
Mohamédia est sous le point rouge

Elle est située entre Casablanca au Sud (dont la marina est toujours fermée et en travaux) et Rabat au nord dont l'entrée / sortie nécessite l'assistance d'un pilote. De plus il est quasi impossible de sortir de Rabat par forte houle.

Bien nous en a pris, car plusieurs voiliers nous ont rejoint le lendemain de notre arrivée à Mohamédia. Ils avaient subit une mer très dure et venaient se mettre à couvert. Du coup nous avons pu échanger nos informations avec les équipages. Tout le monde est resté une petite semaine en attendant la bonne fenêtre météo. 

Il faut noter que c'est la marina la plus chère que nous avons payée jusqu'à présent. En fait on  a payé 27 € pour le port et 26 € pour la marina qui appartient à un club. 53 € par nuit, c'est plus cher que l'hotel 5 étoiles du coin. De plus le port jouxte un terminal pétrolier qui travaille 24h / 24 et qui sent souvent le pétrole. Un régale cette escale, heureusement que nous avons été très bien accueilli sur place. 

Arrivée à minuit, et à peine arrimé sur Catway, nous avons eu la douane, l'immigration et la police à bord pour faire la clearance. Ambiance décontractée mais macho; on ne parle pratiquement qu'à Monsieur, et Madame sert un verre d'eau à la demande de ces Messieurs. On aura un laisser passer le lendemain afin de pouvoir sortir du port très bien gardé jour et nuit.


Marina vétuste qui doit être refaite cet hiver...


A peine 3-4 places pour les visiteurs,
on est tassé comme des sardines, souvent amarrés à couple et non sur catway

Mohamédia est une petite ville très contrastée. D'un coté la casbah très typique, vivante et commerciale mais très sale. On sent le quartier pauvre, besogneux. Toutes les femmes sont voilées, et la mosquée appelle à la prière plusieurs fois par jour. On y trouve de tout à la casbah (même des "Iphone X"), mais surtout des produits frais et de l'artisanat. 
De l'autre coté de la ville, la gare moderne et son wifi gratuit, ses boutiques de téléphonie où l'on achète des cartes prépayées 4G à 5 euro les 5 GO. Les bâtiments officiels entourés de palmiers ou de jardins arborés sont du plus bel effet.

Etant à 20 minutes de train de Casablanca, nous en avons profité pour aller visiter cette ville. Le billet ne coûte qu'un euro cinquante le trajet. Rien que le nom me faisait penser au film éponyme noir et blanc avec Humphrey Bogart et Ingrid Bergman.

Nous y avons trouvé une incroyable ambiance de souk dans la médina en plein centre ville. La ville grouille de petits commerçants / artisans. Elle est par contre très sale, avec des immondices suintants qui jonchent toutes les rues. Les quartiers sont très "typés" : soit c'est moderne (tramway neuf, immeubles occidentaux...), soit c'est ancien et sale. Dans certains endroits l'égout est au milieu de la ruelle, les bâtiments en pierre de taille ; on se sent revenir au "moyen âge".

En bord de mer on trouve de belles plages de galet avec un chemin de promenade sur rempart. La grande mosquée est dégagée sur une grande place face à la mer. Nous l'avons vue à plus de 30 km en mer lors de notre descente vers les Canaries.

La grande mosquée de Casablanca
Train moderne type TER, confortable et à l'heure !


Nous écrivons ces lignes depuis les Canaries où nous nous reposons un peu avant de repartir. En fait on va jouer les touristes :)

mercredi 31 octobre 2018

Gibraltar

Gibraltar : Le fameux rocher et ses singes...

L'arrivée sur Gibraltar est toujours un peu sport, car au moment de contourner le dernier cap on se prend une accélération du vent et des courants tout à fait notable. On avait calculé notre arrivée pour bénéficier du courant, car il était prévu que le vent tourne pour se retrouver en face. On a donc terminé au près ultra serré (grand voile vrillée au max uniquement) avec  le moteur en appui les 3 dernières heures.
L'entrée de la baie ne pose aucun problème si ce n'est le nombre de gros cargos ancrés un peu partout.

Les marinas se valent toutes, nous avons choisi celle située juste après la piste d'atterrissage qui sépare l'Espagne du rocher anglais de Gibraltar. On a trouvé amusant de passer la frontière à vélo en coupant l'unique piste d'atterrissage...  C'est une nouvelle fois que l'on se félicite d'avoir emmener des vélos pliants dans nos bagages. Tout devient accessible rapidement malgré le trafic important à la frontière.
Amarrage sur catway comme à Carthagène, marina très propre et bien équipée. Le wifi gratuit est extra rapide et stable, un régal.


Unavoq avec vue sur le rocher
La ville coté espagnole s'appelle La Linéa de Conception. Le marché couvert en centre ville propose de tout pour le ravitaillement frais, à des prix très bon marché. Tapas copieux et pas chers, hum...




Visite du rocher. Comment dire simplement ?

Gros attrape touriste. En fait il faut compter 15 livres pour le téléphérique par personne pour se retrouver en haut avec des queues de taxis & touristes. Les singes sont assez agressifs, le brouillard courant, une grosse différence de température, bref pas plaisant du tout. Vous devez payer en plus 5 £ pour redescendre à pied et profiter du parc.


Quelques rares fleurs sur le parcours

Le parc est sale, et pas super joli à voir. Par contre, arrivée en bas coté Jew's Gate, il y a une table pour piqueniquer avec un vue sympa. C'est là que nous avons rencontré des bénévoles du Gibraltar Ornithological & Natural History Society. Ils capturent les oiseaux du rocher pour les compter, peser, mesurer et baguer.  On apprends ainsi que de petits oiseaux migrateurs passent ici à l'automne pour aller en Afrique. On les reconnait à leur boule de graisse sur la poitrine. Cette réserve d'énergie leur permet de longues distances de vol bien que ces oiseaux mesurent moins de 10 cm. Les bagues servent à suivre les migrations : certains viennent d'Allemagne, des Alpes ou du nord.


Crag Martin - Ptyonoprogne rupestris


La pesée des oiseaux se fait tête en bas dans un gobelet


Maintient des oiseaux avant relâche
En sortant du sentier du rocher, on peut redescendre en ville en traversant le jardin botanique. Enfin un lieu propre, luxuriant et propice à la promenade. On y trouve même une cabine téléphonique rouge comme à Londres :)




Prochaine étape : Maroc, marina de Mohamédia