jeudi 25 avril 2019

Guadeloupe - Gosier

Le Gosier

Gosier entre Basse Terre et Grande terre
(au centre de la carte)


Le mouillage du Gosier
On est ancré à droite hors champ

Nous quittons la marina de Saint -François pour rejoindre Gosier et plus particulièrement la baie entre Gosier et l’ilet Gosier. Nous ancrons devant l’ilet dans 3 mètres d’eau. Quel spectacle !!!!

Pour les voileux, il n'y a pas d'endroit idéal pour ancrer au Gosier, c'est rouleur partout. On s'y fait, tellement l'endroit est magique.

Dès le lendemain, nous partons en ville. On peut amarrer les annexes derrière le ponton où se trouve la piscine d'eau de mer. Il suffit de mettre son annexe de part et d’autre du bateau qui relie la côte à l’ilet.

Gosier est une petite ville sympathique où nous trouvons notamment un boucher ouvert qui nous propose un bon morceau de filet de bœuf. Cela change un peu du régime poulet et du jambon.
En annexe l’après-midi, nous partons à la découverte de l’ilet avec le matériel de plage. Après une bonne baignade nous explorons l’ile. Hélas pour moi, nous sommes partis sans l’anti moustique (oubli à ne pas faire). Cela me vaudra un détour par la pharmacie pour un antihistaminique avec au moins une trentaine de boutons.

Ilet Gosier avec son phare
(petit point rouge au sommet)

Trombi au soleil du soir

L'ilet Gosier à gauche
vue de la ville
Il faut dire que l'on a voulu profiter de l'ile une fois les touristes partis : à nous le beau coucher de soleil sur une plage déserte. A nous tous les yen-yen et autres moustiques du coin : erreur de débutant. Amis voileux : NE JAMAIS QUITTER LA PLAGE APRES 16h (surtout en short et sans anti moustique).


Le premier pont mobile sur la rivière salée




La journée suivante, nous prenons le bus en ville pour nous rendre à Pointe à Pitre : grosse ville de la Guadeloupe avec beaucoup de monde et de circulation. On quitte très vite le centre-ville et rejoignons le parc qui donne sur la rivière salée. C'est la rivière dont le pont ne s’ouvre plus pour laisser passer les bateaux. Dommage, c'était si pratique de pouvoir accéder au nord de l'ile sans avoir à faire le tour.





De retour au ponton, on fait la connaissance avec un habitant du coin : un iguane. Ils sont plutôt rares en bord de mer.

Iguane en bord de mer
pas courant

Le lendemain nous louons une voiture pour 5 jours afin de découvrir la Basse Terre. On commence notre tour de Basse Terre par le nord. On arrive à Deshaies pour visiter le jardin botanique.


Les balisiers
Vue du parc
Fleur de bananier

Racines de Fromager

Orchidées

Vue panoramique du restaurant


Très joli parc de 7 hectares riche en fleurs et en arbres qui était anciennement partie de la propriété de Coluche. On y découvre également quelques animaux. Visite un peu chère, mais tellement agréable.

En descendant la route nous en profitons pour nous arrêter visiter la Maison du Cacao (entre Pointe Noire et  Bouillante).


Dégustation de cacao & chocolat

Un cacaotier


Une cabosse contenant les fèves de cacao



Belle promenade à l’intérieur du petit parc mais surtout une très bonne dégustation. On goute les fèves fraiches des cabosses, puis séchées. Enfin on déguste différents chocolats ayant des teneurs riches en cacao (100%) puis moindre. On goutera également un chocolat chaud fait avec de l’eau et du sucre de canne. Un très bon moment que nous recommandons.

Le retour se fera par la route traversière, l’occasion de s’arrêter pour une balade à pied en forêt tropicale. Nos velléités de marche à pied seront refroidies par la boue : terrain glissant, racines humides, gadoue, on n'insiste pas car cela peut être dangereux. Les chemins étaient bien balisés, mais impraticables.

Le lendemain nous apprenons de nos amis Coréens du voilier Adagio (ils sont arrivés à Tahiti) qu’un bateau coréen d’amis est actuellement en Guadeloupe, ponton 8. Information bien pauvre. Nous partons à la marina de bas du fort voir s’ils sont là. Effectivement, ils sont en attente de réparation de leur moteur avant de partir pour la traversée de l’océan pacifique. Nous les avons trouvé grâce au drapeau Coréen, il y en a si peu sur le parcours.

Nous leur proposons de les emmener faire une visite puisque nous avions une voiture. Le lendemain, nous partons à  Malendur pour le site de la réserve Cousteau. Nous apprendrons par la suite que nos amis sont tous deux "master scuba diving" ; on ne joue pas dans la même cours.

Au fond, l'Ilets Pigeons : reserve Cousteau

Avec nos amis du voilier Thétis et ceux du Foxy Lady

Wahou, Pat et Brigitte en combie moulante

Équipés de masques ,tubas, palmes et combinaisons, nous embarquons à bord d’un bateau avec un guide tous les 6  pour le site (nos amis du Foxy Lady nous ayant rejoint).
On en a pris pleins les yeux. On a plongé dans un aquarium avec des poissons multicolores sous les yeux du commandant Cousteau en dessous de nous.

Sarde jaune

Poisson Bourse
On nage dans un aquarium géant

Poisson perroquet



Pat inséparable de sa fritte

Après l'effort le réconfort autour d'un bon repas

Comme nous sommes le week-end de Pâques, nous terminerons cette journée après ce repas étant donné que cette fête est ici très suivie et donc tout est fermé.

Hélas, la  saison n’est pas extraordinaire sur Basse Terre, il y a souvent de la pluie au mois d'avril, cela ne nous permet pas de monter à la Soufrière, ni d’envisager une autre balade en forêt.

Nous terminons notre visite de basse terre par une visite de la distillerie Montebello.
Nous sommes accueillis par le maitre de chais qui nous fait visiter la distillerie. On apprend  qu’en réalité plusieurs distillerie ne pratiquent que de l’abattage de canne de manière industrielle. Seules quelques distilleries utilisent encore les méthodes ancestrales de la coupe de la canne à la main. Cette technique ne permet pas une commercialisation abondante mais elle permet au rhum de conserver les arômes d’origine de la canne (canne plus propre, fermentation plus maitrisée). De plus c’est la 1ère distillerie qui garde son rhum blanc plusieurs mois avant de le commercialiser. Nous avons apprécié ses saveurs, un peu moins son prix prohibitif.

Ce maitre de chais nous incite à visiter la sucrerie Gardel située sur la Grande terre, entre le moule et Saint-François. C'est la dernière usine de sucre en Guadeloupe.
Vêtu d’un gilet jaune, d’un casque de protection, d’une paire de chaussures fermées et d’un pantalon ou short long  (jambes couvertes),nous commençons la visite.
Beaucoup de similitudes avec les distilleries, mais visite plus "pauvre" en information. Nous ne recommanderons pas.

L'équipe de choc

Les différents types de sucre selon son raffinage

Après ces quelques jours passés sur l’ile de la Guadeloupe nous naviguerons vers les Saintes et plus particulièrement Terre de haut.

lundi 15 avril 2019

Guadeloupe - Saint-François

Saint François est à l'Est de Grande Terre

Saint-François

Après une traversée un peu chaotique (vent à 25 noeuds en rafales courtes et vagues de 2 mètres) puis un passage un peu étroit dans le chenal d'entrée du port, nous arrivons à la marina de Saint-François. A notre arrivée nous sommes accueillis et aidés par les "marineros" (je crois que l'on dit lamaneur en français) pour accoster à coté de la capitainerie : nous avons droit au quai d'honneur.

Nota pour les voileux : la zone de mouillage à l'entrée de la passe est petite et bien encombrée (il y a même des maisons flottantes en location). Elle est aussi exposée au vent dominant qui hurle non stop.

Nous avons choisi de circuler à travers les iles de la Guadeloupe dans le sens contraire des aiguilles d'une montre (aussi appelé sens trigonométrique pour les matheux). C'est un choix stratégique de navigation. En effet, il est difficile de remonter le vent, et si le vent a une composante trop Est / Nord-Est, alors on ne peut ni aller à Marie Galante ni à Saint François sauf à se faire secouer comme un prunier... Comme le vent était orienté Sud-Est, on arriva à remonter relativement facilement vers l'Est, puis à descendre la côte Sud de la Guadeloupe dans de bonnes conditions (vent trois quart arrière).

Une fois installés, nous partons à pied découvrir la ville et trouver l'office du tourisme (rituel bien rodé). En chemin Alain profite de cet arrêt pour m'offrir un très joli bouquet de fleurs tropicales. Trop bien ...
Mon bouquet de fleurs tropicales
Installé dans le carré

Nous profitons de cette première soirée pour aller diner dans un restaurant de la marina et fêter l'anniversaire de Pat. C'est une très bonne soirée malgré une forte pluie durant notre repas sous tonnelle. La saison des pluies approche.


La marina vue de notre bateau

Le lendemain, nous partons à vélo pour visiter la pointe des châteauxC'est une péninsule située à l’extrémité Est de l'île de Grande-Terre et à 11 km de Saint-François. Elle est constituée d’une large bande littorale calcaire balayée par des vents souvent violents. La pointe des Châteaux se distingue par ses aiguillons rocheux surgissant de l'océan, reliques d'une falaise érodée par les vagues et les embruns.

Nos fidèles vélos pliants

Le soleil tape fort
il n'y a pas d'ombre sur place

En haut de la pointe, devant la grande croix

Les aiguillons rocheux de la pointe

Après cette balade en plein soleil, nous redescendons et profitons d'un arrêt "Glace maison" à la coco et à la passion (glaces artisanales faites sur place) ; un délice !

Nous poursuivons par une baignade à la plage des salines. Endroit magique où Alain va en plongée sur la barrière de corail. Ce sera notre premier aquarium naturel aux poissons multicolores : désolé, j'ai pas de photo ;)

Au milieu de la plage des salines

Le retour sera plus compliqué car nous choisissons de suivre le chemin du littoral. Sur la carte de l'office du tourisme existe un chemin ; Hélas c'est un chemin de sable, donc difficile de faire du vélo. Il nous faudra pousser les vélos pendant plusieurs heures avant de rejoindre la route. Le chemins disparaît plusieurs fois, manger par la mer et par la végétation.

Les bienfaits de la baignade sont loin. Heureusement nous trouverons un restaurant au bord de l'eau pour faire une vrai pause.

Le jour suivant, nous louons une voiture pour visiter la Grande Terre. Dans un premier temps nous partons sur le Moule afin de visiter notamment la distillerie Damoiseau.

Portail d'entrée

il y a de l'humour...

et des conseils...

Tête de colonne de distillerie
une vrai alchimie


Dégustation de la tête de distillerie
alcool à 85° al
il a de la texture et des parfums subtils
(Première fois que l'on peut y gouter)

visite des cuves en remplissage

Ça sent bon les effluves de sucre de canne

oui madame,
cuve de fermentation alcoolique

Mais on n'est pas des alcooliques, non...

Le lendemain, nous partons faire le tour de la grande terre en longeant toute la côte jusqu'à la pointe de la grande vigie (extrémité Nord de l'ile) puis l'Anse Bertrand, Port-louis, Petit canal et Morne à l'eau (ville célèbre notamment pour son cimetière aux milles facettes de carrelage noir et blanc).

le cimetière

Ces escapades en voiture seront l'occasion de rencontrer des locaux comme ce monsieur qui très gentiment a arrêté la voiture pour nous offrir de la canne à sucre toute nettoyée (trop bon à macher) ou cet autostoppeur que nous avons pris à l'anse Bertrand jusqu'à Morne à l'eau et qui nous a raconté des anecdotes et offert un cornet de cacahuètes locales.

Dimanche, nous sommes invités à Saint-Anne chez Benoîst (rencontré au Cap Vert sur le voilier "Air du temps" de Philippe) qui a préparé un Colombo de cabris pour son installation sur l'ile. On passe un très bon moment entouré de ses parents venus lui rendre visite, des voisins et de ses amis. L'occasion pour Benoist et Alain de nous faire un petit bœuf trompette et trombone accompagné par les djembés des locaux.
Boeuf trompette / trombone



Lundi on fait le plein d'eau, car ce sera le seul endroit où c'est facile et gratuit. Depuis le Marin, on vit sur nos réserves d'eau, et au Gosier et aux Saintes (nos futurs escales), il n'y aura pas d'eau sans "bidonnage". Ensuite on met les voiles direction l'ilet Gosier, ce sera l'objet du prochain post.