lundi 19 septembre 2022

Polynésie : Moorea

 Baie de Cook

L'île aux ananas

Voilà, il est temps pour UNAVOQ II de quitter la baie de Taravao et de poursuivre le parcours plus à l'Ouest. Après une petite halte de 2 jours au mouillage de Taïna  sur la côte Ouest de Tahiti pour retrouver nos amis du voilier Cascade, nous partons en direction de Moorea.

A peine franchies les balises de sortie du port de Papeete, nous avons le plaisir d'observer des baleines présentes actuellement en Polynésie pour la naissance des baleineaux. Cette période court de juin à octobre. Quel spectacle ! On en prend pleins les yeux.

La mer est calme et le vent constant de trois quart arrière (grand largue), donc une navigation comme on les aime, sous le soleil. Ce n'est pas courant entre les îles car les courants et les vents forment généralement une mer agitée.

JP, cool sur le trampoline

Quelques heures plus tard nous arrivons dans la passe d'entrée de la baie de Cook à Moorea (se prononce Mo'o'réa). On s'ancre tout de suite à gauche de la passe dans deux mètres d'eau, la mer est bleue, transparente. On apprécie de retrouver une eau claire si différente de Taravao où nous avons passé une année. 

Baie de Cook
(vue du mouillage coté passe)

Peu de bateaux au mouillage, on apprécie la vue et le calme du lieu. Jean-Pierre, le frère d'Alain qui nous a rejoints, en profite pour aller nager avec Alain et découvrir les fonds marins.

Sept doigts
(Ptérocère commun)

Dès le lendemain matin nous sommes accueillis par une bande de dauphins qui viennent et s'amusent dans le lagon autour de nous. (Cliquer ici pour visionner le petit film)

Au même moment, on découvre une baleine et son baleineau qui sont entrés aussi dans le lagon et se reposent tranquillement. On ne sait plus où regarder ! Quel accueil ! La baleine est couverte de blanc, trace de l'allaitement de son petit.

 Nous prenons le dinghy et partons vers le village de Maharepa. On laisse le dinghy devant le parking auto (en face de la pharmacie). L'accès n'est pas facile, c'est couvert de "patates" à fleur d'eau et un seul tout petit chenal en "S" permet d'y accéder.  Il n'y a pas d'autre endroit pour le dinghy, car celui indiqué dans les guides est une plage privée. 

Le village est surprenant, on y trouve bien du monde, une Poste, 2 banques avec distributeurs, un supermarché, plusieurs boutiques et restaurants. Tout ce qu'il faut, même de quoi réparer notre moteur d'annexe (clé d'extraction,  bougies de rechange et courroies pour nos moteurs inboards).

La route circulaire qui fait le tour de l'île n'est pas parfaitement platte, 
mais les vélos y sont assez présents

Pas que du beau temps en septembre
mais une mer turquoise comme on l'aime.

Le temps est capricieux, il fait beau mais nous avons de plus en plus de vent fort. Nous décidons de quitter notre mouillage et son clapot incessant pour entrer dans la baie. Nous y sommes à l'abri du vent et le mouillage est confortable mais dans 20 mètres d'eau, donc 70 mètres de chaîne.

En dinghy, nous rejoignons la fin de la baie où nous le laissons au nouveau ponton du snack. A côté, un magasin "Super U" permet de se ravitailler sans difficulté. Plusieurs stands de fruits et légumes sont disponibles autour.

Il y a aussi une station essence avec un ponton pour faire le plein. L'eau potable est indiquée au club de Va'a et gratuite. Prévoir des bras car les 4 robinets sont près de la route à 50 m de la plage. On recommande donc la baie de Cook, car il y a tout ce qu'il faut pour se ravitailler et la montagne environnante tout en dentelle est du plus bel effet.

Vue du piton rocheux surplombant le village de Paopao

Pendant ce temps, Jean-Pierre organise son emploi du temps plongée en fonction de la disponibilité des clubs présents (beaucoup de reservations, Moorea est aussi prisée des Tahitiens pour les vacances). Pas simple de trouver de la place. Heureusement il plongera plusieurs fois avec 2 clubs différents qui viendront même le prendre au bateau. Moorea Blue diving et Némo Z sont bien et nous proposent un tarif résident (environ 40 € la plongée). Ces plongées permettront une profusion de photos sous-marines. 

Tortue verte
(Chelonia mydas)

Le club Scubapiti (encadré par des moniteurs polynésiens) emmène voir les baleines in situ. Ce sera les plus beaux clichés de JP.

Merci à mon frère Jean-Pierre 
pour cette superbe photo de plongée à Moorea
Baleine à bosse
(Megaptera novaeangliae)

Le spectacle sous l'eau est à la hauteur de nos espérances. 

Les conditions météorologiques sont défavorables pour naviguer, mais pas pour louer une voiture et faire le tour de l'île : attention aux tarifs élevés, prévoir 8 500 fr (soit environ 70 € la journée). Il y a un loueur juste à coté de la pharmacie du village de Maharepa.

Arrêt 4h, dégustation d'une coco fraîche préparée par Alain
pendant que JP joue au touriste

A gauche la baie d'Opunohu, à droite la bais de Cook
Vue du Belvédère

La baie d'Opunohu est plus fréquentée par les voiliers alors que tout y est plus compliqué (ravitaillement, eau, gasoil, trop de monde au mouillage...), on aime donc moins.

La côte Sud de l'île, avec ses hotels tentaculaires.

La route circulaire représente environ 60 km. Nous commençons par une visite gratuite de l'usine ROTUI (fabricant de jus de fruits et de rhum), puis la montée au belvédère avec un retour par le lycée agricole et les sites archéologiques (marae). L'île est de formation volcanique et propice à la culture de l'ananas. Il y a toute l'année des ananas, mais la saison où ils sont gros et juteux se situe à partir de décembre jusqu'en février.
On mangera donc de bons ananas, mais petits.

Un petit air de distillerie comme dans les Caraïbes

Colonne de distillation du Rhum Manutea

A l'autre bout du monde, en France, la Polynésie est à l'honneur : ici Emilie, notre petite fille de 6 ans, s'est fabriquée une tenue polynésienne.

Emilie et ses fleurs de Tiaré en papier

Lors de nos promenades dans la forêt humide, plusieurs plantes ont attiré notre regard (pas facile parfois à identifier les belles du jour).

Balisier rouge
(Heliconia)


Dissotis rotundifolia

Fougère géante, nommé ici Nahe
(Angiopteris evecta)

Reva, aussi appelé arbre suicide
car contient un poison violent
(Cerbera odollam)


A droite, faux grand palmier
mais vrai mât d'antenne GSM


Tentative de Jp de se fondre parmi les fleurs locales

Plusieurs promenades sont accessibles depuis la baie de Cook. La plus rapide nécessite une 1/2 heure de monté et 20 minutes de descente. Elle commence au point GPS 17°30.6366’S / 149°49.2106’W, derrière l'école primaire. Attention : la monté est très très raide et directe dans la pente ! Le "chemin est étroit, bien ombragé par une canopée fournie, avec des cordes pour aider.

C'est vraiment raide, n'est-ce pas Patricia ?

Au sommet la vue est imprenable

Parcours de la monté au petit sommet
qui surplombe la fin de la baie de Cook

A la prochaine escale, nous visons l'île de Huahine.