mercredi 30 août 2023

Fidji : Savusavu

 

Savusavu


Après quelques jours passés à Wallis, il est temps pour nous de reprendre la mer, une bonne fenêtre météo se présentant. Nous avons vraiment apprécié cette petite ile française que nous n'oublierons pas.  
Prochaine destination : les iles Fidji.

Merci Joan & Toinette pour la photo :)

Traversée un peu nuageuse mais agréable

La traversée est agréable et nous pouvons apprécier le catamaran qui avance dans les vagues avec un vent constant de 14 noeuds. Cela fait plaisir de voir qu'avec peu de vent le bateau file à une vitesse moyenne de plus de 7, 6 noeuds sur 24h. A cette vitesse nous sommes contraints de ralentir pour arriver à Savusavu au petit matin du 2ème jour.


SOG = Speed Over Groung (vitesse réelle, en haut à droite 8,4 nds)
SOG MOY= vitesse moyenne réelle (sur un trajet)
AWA = Apparent Wind Angle (angle de vent par rapport à notre direction)

A l'entrée de la baie nous contactons les marinas sur le canal 16 et décidons de nous mettre en relation avec la marina de Copra Shed. Il suffit d’annoncer le nom de la marina choisie et ils vous répondent. Celle-ci nous rappelle et très vite un bateau vient à notre rencontre pour nous accompagner à notre emplacement. 

Nous avons choisi de prendre une bouée de mouillage plutôt qu'une place à la marina (environ 10€/j la bouée). Nous suivons le bateau accompagnateur qui dès l'arrivée attrape la bouée pour faciliter l'amarrage. Quel plaisir, et quelle efficacité !  On est loin de la prise de bouée en Polynésie où en Guadeloupe où tu dois te débrouiller tout seul...

Entouré en rouge c'est Unavoq
Les bouées sont de part et d'autre du chenal

Un petit regard autour de nous. Nous sommes dans un bras de mer fermée avec l’île principale à droite et à gauche une petite île où une nouvelle marina vient de s’ouvrir.
Autour de nous des bouées occupées par quelque bateaux. L’ancrage n’est pas autorisée dans la passe où nous sommes.

Comme d'habitude nous avons hissé le drapeau jaune et devons attendre les instructions pour faire les démarches d'entrée aux Fidji. La personne de la marina nous informe que les autorités vont venir à bord. C'est la marina qui s'occupe des contacts et du transport. Ce service est facturé par la marina environ 35€ (nous l'apprendrons plus tard :)

Le défilé des autorités commence. Ce sera d'abord la santé qui nous demande nos certificats de vaccination Covid et nous fait remplir plusieurs formulaires. Ensuite nous pouvons enlever le drapeau jaune, ce qui donne la possibilité aux autres d’intervenir. Ce sera la biodiversité qui nous demande de sceller nos bouteilles de miel mais qui ne se préoccupe pas de nos plantes (Aloa Véra & Basilic), puis l'immigration et les douanes qui nous demanderons de remplir plusieurs formulaires. 

Nous avions envoyé un formulaire de pré-entrée (obligatoire normalement), mais les autorités n’ont pas pu l’imprimer. Heureusement que nous avons une imprimante à bord, cela règlera le problème (après avoir prouvé que nous avions envoyé le mail officiel demandé).

Les papiers terminés, nous devons nous rendre à l'hôpital de Savusavu pour payer les frais relatifs à la santé (163,5 $fidjiens) et ensuite à la biodiversité pour payer les 85$fidjiens de l'inspection. Nous attendrons encore quelques jours pour obtenir "le cruising permit “ des douanes (gratuit) qui nous permettra de pouvoir circuler d’ile en ile aux Fidji. Bien que nous sommes arrivés à 9h du matin, les autorités ne sont venus à bord qu’à midi, ce qui fait que l‘on a payé aux douanes un “over time” de 40 $fidjiens (soit 20 €). En tout, nous avons déboursé 130 €. Grrr… 

Il ne faut pas trop se plaindre car à Suva (au Sud des Fidji), on a entendu des voiliers dirent qu'ils ont payés 100 $fidjiens pour des poubelles et 100 $fidjiens de plus pour l’annexe, soit 100 € de plus.

Voilà, nous sommes en règle et pouvons circuler aux Fidji.

C'est l'unique billet de 7 $ que je connaisse ! Il fut imprimé en l'honneur du rugby à 7 joueurs
les Fidji ayant obtenu la médaille d'or au jeux olympiques de Tokyo en 2020

Les billets sont très colorés et de petite taille.

Dès le début d’après-midi, nous commençons le périple. Nous partons en dinghy rejoindre le ponton de la marina où nous retrouvons le bateau copain suédois rencontré à Apia. Ils nous renseignent sur les différents lieux intéressants. Le circuit commence avec la recherche d'un ATM (distributeur de billet) pour avoir de l’argent fidjien. Heureusement en ville il y a deux banques avec des distributeurs. Puis ce sera l’achat des cartes Sim pour les téléphones. Là, ce sera l’opulence, une carte prépayée Digicel pour un mois à 25$ pour 150 giga et une heure de communication et une carte Vodafon à 35$ pour 200 giga (1$ fidjien équivaut à 0,45 euros). Ouah, après le prix que nous avons payé à Wallis, que du bonheur.

Avec l’argent en poche et nos téléphone opérationnels, nous prenons un taxi pour nous rendre à l’hôpital (5$), payons notre facture et retournons en vile nous acquitter de la facture de la biodiversité.

On profite de cette fin de journée pour un dernier verre au bar de la marina, bel endroit très accueillant. Savusavu est connu pour son climat humide, ce coté de la montagne est d'ailleurs très vert.

Bar de la marina Copra Shed
Temps humide de Savusavu...

C'est mieux avec du soleil

Côté ville

Les jours suivants nous partons découvrir la ville. Elle n’est pas très grande, à peine 500m, essentiellement une rue principale. En cherchant dans les différentes échoppes nous avons trouvé un peu de tout, des magasins d’alimentation comme New World, 2 boulangeries avec du pain fidjien (il est sucré mais on s’habitue),un boucher avec de la bonne viande locale et pas chère (aux normes européennes et bien découpée), 2 pharmacies, un grand marché local de fruits et légumes. Nous nous sommes régalés avec des radis blancs longs très bons et surtout beaucoup d’endroits pour manger.

Le marché principal de Savusavu

Côté balade

Nous avons profité d’une belle journée pour grimper au dessus de la ville. L'occasion de faire de belles photos et de se dérouiller les jambes.

Promenade sur les hauteurs par beau temps

Le beau temps ne dure jamais, mais cela vaut le coup d'attendre.

Peu de route, plutôt des chemins "carrossables" à parcourir par temps sec.

On rencontre une flore sauvage assez abondante
aimant soleil et pluie tropicale
ici une orchidée de sol, de son petit nom Spathoglottis pacifica





Nous avons aussi été visité la chocolaterie “KokoMana” qui se trouve à la sortie de la ville à 20 mn à pied. Endroit sympathique en plein milieu de la végétation où nous avons pu nous promener à travers la plantation des cacaotiers, de différents arbres et plantes. C’était une balade bien agréable avec un bon guide. Alain a surtout apprécié la fin de la visite qui se termine par une dégustation de tous leurs différents chocolats. Bien sur nous sommes repartis avec quelques tablettes même si le prix était onéreux (11$ les 50 g). Le chocolat était bon, très cher mais bon.


Enfin en ville nous sommes allés aux sources d’eaux chaudes qui se trouve juste derrière la rue principale. C’est un espace aménagé avec des carbets. Les eaux sortent à une température de 96°C. C’est impressionnant de voir cette eau qui bout sans sentir aucune émanation de souffre.


Les habitants s’en servent pour faire cuire leurs aliments. ils déposent ainsi leurs mets qu’ils plongent dans l’eau et recouvrent de linges. Nous avons tenté l’expérience avec des copains voileux en faisant cuire des oeufs. En 10 minutes les oeufs étaient cuits à point.

Des tables, des carbets et plusieurs sources & fumerolles
ambiance sympa et décontractée


En face de notre bouée nous pouvons voir à marée basse, les fumées de sources d’eau chaude qui affleurent les sols.

Pas facile de voir les fumeroles, mais l'eau est brulante ici

Côté Population et nourriture

Nous avons été surpris de découvrir que la population locale était pour la grande majorité issue d’Inde : les Fidji font partie du Common Wealth. Une grande différence avec la population polynésienne. Cela explique que bons nombres d’endroits pour manger proposent des plats indiens, donc très épicés.
Par contre les prix sont bons marchés, on mange un plat copieux pour seulement 10$ ce qui représente 4,5 euros.

Algue verte pour l'apéro, appelé ici Nama (Sea grappes)
de son petit nom Caulerpa lentillifera
(c'est un peu iodé et ressemble à des oeufs de poisson)

Bivalve ressemblant à des palourdes
de son petit nom Batissa violacea

Hall d'attente de la station de bus
Bus local sans fenêtre

Côté marina

A la marina de Copra Shed, on trouve  un magasin d’accastillage mais assez cher et avec peu de matériel. Il est plus simple de commander à Suva et de se faire livrer à la marina. Le restaurant de la marina est excellent. Nous avons apprécié le boeuf Strogonof servi avec une purée maison.

Nous avons beaucoup apprécié la nouvelle marina NAWI tant par son environnement que par les prestations offertes. L’endroit est splendide avec de grands emplacements et des sanitaires dignes d’un hôtel.

Marina de luxe pour Yacht de luxe

Le restaurant de la marina est aussi un endroit remarquable, avec son emplacement qui surplombe la marina, un service parfait, une très bonne qualité de plats et surtout de la  gentillesse 

La nouvelle marina Nawi vue du restaurant

Déplacement des bouées qui finissent par arriver dans le chenal...
(Elles sont attachées à de gros blocs de béton)

Rencontres

En visitant en dinghy le fond de la baie, nous avons découvert d’autres bouées ainsi qu’une autre marina. Cela nous a permis de rencontrer Jef et José du trimaran Solveg avec qui nous avons partagé de bons moments autour d’un verre et sommes aller danser le dimanche soir .

Jef et José qui ont construit leur trimaran eux-même

Nous avons aussi retrouvé le catamaran OZ, un couple d’Australien que nous avions croisé à Apia aux Samoa.

Pendant notre séjour, nous avons eu la surprise de retrouver nos amis voileux du cata Kermotu , Philippe et Florence que nous suivons depuis Curaçao (c'était en janvier 2020) et également Toinette et Johan du voilier Théthys que nous croisons depuis les marquises (en janvier 2021). Les vents nous portent inexorablement tous vers l'Ouest.


Un catamaran gonflable Russe, en réparation.
Il était à Tahiti le mois dernier après une autre réparation.
Un mois après avoir pris cette photo, soit le 5 septembre pour être précis, ce catamaran coulera au large de l'Australie "mordu" par des petits requins appelés Squalelet féroce, de leur petit nom Isistius Brasiliensis. 
Les trois occupants seront secourus par un cargo.
Le concept du gonflable en grand voyage n'est pas une sinécure.

L'endroit étant "huppé", on croise parfois un hydravion

... ou de grands yachts.
Le chenal est étroit, les navires passent juste à coté.


Temps humide = voilier sale,
Patricia s'y colle pour brosser le pont. Il y a de la surface...
Le coin est huppé non ?


Alain avec sa jupe des Samoa, c'est aussi à la mode fidjienne !

On est resté un mois à Savusavu, avant de partir vers Port Denarau où nous écrivons ces lignes.