samedi 19 septembre 2020

Panama : Las Brisas


 

Panama City et mouillage de las Brisas

Panama





Panama city
(cliquer pour agrandir)

 

Après notre traversée du canal et notre repos bien mérité au Yacht club de Balboa (30$ la bouée pour une nuit avec 2 douches chaudes à disposition) nous descendons vers le mouillage de Las Brisas. 

 


En sortant de Balboa, nous suivons le chenal des gros cargo.

 

Hélas en arrivant dans la baie au niveau de la marina, nous talonnons un bloc de béton mal signalé qui nous couche, le navire reposant alors sur la quille ! Ce sera un grand moment de frayeur mais avec l’aide des vagues de la marée montante et la maitrise d’Alain, Unavoq réussit à passer au-dessus et reprendre sa route. On sera quitte pour notre premier Mayday Mayday à la radio sur le canal 16. Les secours ne comprennent pas où nous sommes, et nous avons mieux à faire pour nous sortir de là que de donner 10 fois nos coordonnées GPS.

Une fois au mouillage, les coast-guards viendront nous voir pour faire un rapport d’incident. La signalisation de la nouvelle jetée en construction n’est pas assez visible et ne figurait pas sur nos cartes. Patricia avait bien vu quelque chose dans l’eau, mais le capitaine n’a pas eu le bon réflexe de faire demi-tour à temps. Depuis, on a mis au point notre processus d'approche et pris en compte les observations de la vigie avec réaction immédiate : demi-tour d'abord, et palabre ensuite (palabre du style je vois rien, si à là, où ça là ...).



 Unavoq à Las Brisas

 

Nous entrons dans le mouillage où quelques bateaux sont présents. Le mouillage est grand, nous ancrons facilement pas très loin de nos amis Kissanga et L’Eclectik. L'endroit est sujet à des coups de vent, on mettra donc 45 m de chaine de 10 dans 5 m d'eau avec marnage de 4 m.

 



Le cata Kissanga au premier plan, et Panama city sous une onde tropicale en arrière-plan.

 

A peine arrivée, Alain décide de plonger pour vérifier l’état de la coque. Ce sera aussi un autre moment d’angoisse puisqu’on nous signale la présence de crocodiles ici aussi. Heureusement tout se passe bien, rien de grave pour Unavoq, quelques éraflures sur la quille et un peu d’anti-fouling perdu.


Nos émotions passées, nous découvrons la vue de Panama City avec ses buildings type newyorkais et toutes ses lumières colorées. La vue est splendide, très contrastée avec les nuages noirs de cette saison humide.

  

Petit rappel, nous sommes en pleine période d’épidémie de Covid 19 au Panama avec des mesures renforcées de déplacement en ville : les femmes peuvent circuler les lundi , mercredi et vendredi ; les hommes les mardi, jeudi et samedi ; de plus avec des horaires autorisés en fonction du dernier numéro de votre passeport (quasi jamais respecté).

 

Comme nous sommes 3 bateaux, nous décidons d’organiser nos déplacements vers Panama city en taxi. Il y a bien quelques bus, mais c’est trop compliqué de faire plusieurs magasins sans voiture.


A la mode de Panama : sandales, short, tee-shirt sac à dos et masque.

 

L’avitaillement est facilité par un ponton flottant où l’on peut débarquer facilement. L’accès est gratuit pour les plaisanciers mais pas les pro. Aussi on ne doit pas gêner les pro en se mettant devant, sauf pour embarquer / débarquer. En haut du ponton, il y a un robinet d’eau où l’on peut bidonner gratuitement. L’eau est bonne et ne laisse aucune trace dans les filtres charbon.


Comme le ponton appartient à l’aéronaval, il y a quelques règles à respecter, sinon un garde vous les rappelle gentiment. 


Règle n°1 : porter un gilet de sauvetage lors de l’utilisation du zodiac
Règle n°2 : porter un masque et un tee-shirt quand on arrive au ponton (pas de torse nu)
Règle n°3 : ne pas utiliser le ponton après 16h (on peut toujours s'excuser après)
 
Nous partons dès le lundi à 8 h avec Émilie de Kissanga faire l’avitaillement. Le taxi nous fait découvrir la grande esplanade entièrement aménagée des bords de mer. Un très beau parcours qui donne envie de s’y promener à pied ou en vélo mais qui, hélas, est vide ou presque. Les taxis se négocient 10 $ de l’heure ou 25$ la matinée.


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Promenade en front de mer

 

Nous circulons au milieu des buildings tous très différents et impressionnants. Quel changement après tous ces jours passés dans les Antilles. Le spectacle est particulier, on aime ou pas.


On aura aussi l’occasion de découvrir la partie pauvre avec ses bidonvilles, moins glamour.

Deux mondes très différents se côtoient dans la ville.

 


 1er ravitaillement fait, nous revenons avec un taxi plein.

Nous prévoyons entre 30 et 40 jours de navigation

donc 50 jours de nourriture par sécurité


Dès le lendemain les garçons (rappelez-vous, il y a des jours pour les hommes et d'autres pour les femmes...) partiront s’occuper des achats spécifiques au bateau et au bricolage.

Les jours se suivent à ce rythme en attendant la réception des colis commandés et des réparations nécessaires à la poursuite du voyage.

 

Sur Unavoq nous avons déjà récupérer notre nouvelle chaine d’ancrage plus longue (80 m) et attendons nos nouveaux haubans commandés à Shelter bay, nos nouvelles cartes marines Navionics, un nouveau chargeur de Panneaux solaires et une nouvelle girouette complète.

 

Nous profitons de nos sorties taxi pour visiter la vieille ville.




Beaucoup de magasin et tous les lieux de visite sont fermés. Quel dommage de ne pouvoir faire du tourisme, ne serait-ce que pour trouver un vrai Panama (le chapeau). On apprendra plus tard que le véritable Panama est fabriqué en équateur. Comme quoi...



 


 

Bidonnage du diesel : Diego, un colombien coincé à Panama, 

nous propose d’apporter des bidons de diesel afin de refaire le plein.

On siphonne donc les bidons

 

Bus très coloré d’Amérique du sud, ici transformé en café 

(fermé cause Covid)



Diego (au fond) et un de ses amis ont péché au mouillage un beau mérou. 

La région est réputée pour ses eaux poissonneuses.



Panama city vu du cata Kissanga

 


La rocade qui contourne la vielle ville située à gauche, 

du côté de l’ambassade de France.

 


Surprise d’un soir, nous avons un passager clandestin : 

un gecko que nous reverrons de temps en temps 

mais qui sait se faire discret.

 


Alain initie les copains au « Mexican Train », 

jeu de domino que l’on joue dans toute la mer des Caraïbes.

 


Fransceso et Elisa sont très attentifs

 


Moana, Emilie et Matéo sont aussi sérieux

 

Côté matériel, nous apprenons que notre commande de haubans n’est pas faite.  Mike (le gréeur qui doit nous installer les haubans) doit revenir prendre des mesures. Grrr, on vient de perdre une semaine de délai.

 

Après ces quelques jours, il est temps de partir pour la Trans Pacifique. Le départ est prévu pour le jeudi 8 juillet. Les bateaux sont prêts et les équipages motivés. Hélas pour nous, Mike qui vient enfin nous poser nos haubans, nous apprend que notre système d’attache n’est pas identique à ceux commandés.  Il nous faut commander des ridoirs adaptés à ces nouveaux haubans. Grosse déception car nous devons rester et regarder partir nos deux bateaux copains.


Ce sera une attente de quelques jours supplémentaires pour enfin  partir le 14 juillet avec une météo calme.

 

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