A la barre de Curaçao à Panama...
Après avoir fait le plein d’eau et de nourriture, nous quittons enfin le mouillage de Spanish Water. Nous ne devions y rester que 3 jours pour faire l’avitaillement, nous y sommes restés 3 mois…. Au revoir les voiliers copains et à nous l’aventure !
Dès que nous sortons de la passe étroite de sortie de Curaçao, les vagues et le vent fort nous donnent la mesure de la traversée. On sent que cela ne va pas être de tout repos. On prend notre rythme, un peu secoué par les vagues, mais le vent est au rendez-vous.
Dès que nous sortons de la passe étroite de sortie de Curaçao, les vagues et le vent fort nous donnent la mesure de la traversée. On sent que cela ne va pas être de tout repos. On prend notre rythme, un peu secoué par les vagues, mais le vent est au rendez-vous.
Notre parcours en rouge |
La journée se passe avec des pointes de vent à 35 nœuds mesurés à l’anémomètre ce qui correspond à plus en vent réel, car il faut y ajouter la vitesse de notre bateau (le vent réel = le vent mesuré + vitesse du bateau quand on navigue vent arrière).
Un hélicoptère de l’armée vient nous survoler et nous demande par signe de répondre à la VHF. Cela ne sera pas possible, car nous sommes tous les 2 sur le pont à l’avant en train d’installer le tangon pour le génois. La manœuvre nous prend bien 15 minutes, aussi l’hélicoptère perd patience et s’en retourne bredouille vers Aruba. Avec le Covid et les événements récents entre le Venezuela et les USA, tous les pays de la régions surveillent leurs frontières sérieusement.
Arrivée le soir dans la passe entre Aruba et le Venezuela, le vent étant de la partie, Unavoq fonce à 10 nœuds. Il doit certainement être aidé par un courant très rapide.
Au sud d’Aruba nous nous retrouvons dans des vagues croisées très inconfortables. Nous sommes tous les 2 vaseux à la limite de vomir. Cela faisait plus d’un an que nous n’avions pas eu cette sensation désagréable du mal de mer.
Nous entamons ainsi la nuit quand soudain vers 23H le bateau change de cap violemment. On ne comprend pas de suite ce qui se passe. Alain débraye le pilote, reprend la barre et met le moteur en route. Nous ne sommes pas loin des côtes d’Aruba. Le bateau reprend son cap. Le pilote automatique est relancé et à nouveau le bateau change de direction.
Un hélicoptère de l’armée vient nous survoler et nous demande par signe de répondre à la VHF. Cela ne sera pas possible, car nous sommes tous les 2 sur le pont à l’avant en train d’installer le tangon pour le génois. La manœuvre nous prend bien 15 minutes, aussi l’hélicoptère perd patience et s’en retourne bredouille vers Aruba. Avec le Covid et les événements récents entre le Venezuela et les USA, tous les pays de la régions surveillent leurs frontières sérieusement.
Arrivée le soir dans la passe entre Aruba et le Venezuela, le vent étant de la partie, Unavoq fonce à 10 nœuds. Il doit certainement être aidé par un courant très rapide.
Au sud d’Aruba nous nous retrouvons dans des vagues croisées très inconfortables. Nous sommes tous les 2 vaseux à la limite de vomir. Cela faisait plus d’un an que nous n’avions pas eu cette sensation désagréable du mal de mer.
Nous entamons ainsi la nuit quand soudain vers 23H le bateau change de cap violemment. On ne comprend pas de suite ce qui se passe. Alain débraye le pilote, reprend la barre et met le moteur en route. Nous ne sommes pas loin des côtes d’Aruba. Le bateau reprend son cap. Le pilote automatique est relancé et à nouveau le bateau change de direction.
Détail du pilote et de son piston (à droite)
qui se fixe sur le secteur de barre (à gauche)
Alain se rend compte que notre pilote ne fonctionne plus correctement. Il n’arrive plus à garder le cap. Fort de ce constat, Patricia prend la barre et Alain descend vérifier le système. Après avoir controlé les commandes électriques, démonté le pilote, le constat est terrible : le piston du vérin électrique ne répond plus aux commandes. Nous voilà contraint de poursuivre le voyage sans pilote automatique. Cela sous-entend que nous allons être obligés de tenir la barre 24h sur 24 et cela pendant le reste de la traversée (au moins 6 jours…).
C’est la galère ! Que faire ? Nous décidons de poursuivre notre route car un arrêt à Aruba est difficile dans le contexte actuel.
C’est la galère ! Que faire ? Nous décidons de poursuivre notre route car un arrêt à Aruba est difficile dans le contexte actuel.
La 1ère nuit est longue, on se relaye toutes les heures de façon à garder le cap car le vent est là et les vagues aussi. Elles sont de plus en plus fortes nous obligeant à rester vigilant à la barre : Il y a des creux de 2 à 3 mètres en moyenne et donc de temps en temps de plus grosses vagues qui déferlent.
Le rythme est gardé toute la journée. Les repas deviennent vite une galère. Celui qui est à la barre est nourri par l’autre. Au moins cela nous occupe le temps et nous permet de passer un bon moment à se vanner l’un l’autre. Une bouchée pour papa, une bouchée pour maman, et j'en passe des meilleurs. Les jours défilent et les nuits aussi. Nous commençons à fatiguer.
Le vent s’affaiblissant après le passage du cap de la Vela, nous décidons de mettre le moteur. Après quelques heures de fonctionnement, le moteur s’arrête. Pas moyen de le rallumer. Cette fois, Alain décide de changer notre route et de partir se réfugier vers la marina de Santa Marta en Colombie. Mais après plusieurs essais d’appel au téléphone satellite, aucune réponse de la marina.
Du coup, on décide d'un commun accord de continuer notre voyage car la Colombie a officiellement fermé ses frontières et l’on se voit mal débarquer à l’improviste sans explication préalable. Aborder une côte vent de face, sans moteur et sans aide potentielle n'est pas sans risque.
Hélas après quelques heures, alors que nous sommes en avance sur notre parcours, le vent s’arrête. Pour nous c’est la catastrophe. Sans moteur et sans pilote, nous subissons les vagues à seulement 2 nœuds de vitesse. On n’avance pas et il faut continuer à maintenir le cap….
Étant donné notre allure, Alain propose de regarder le problème du moteur. Unavoq est mis à la cape, cela repose.
Le capitaine commence par démonter et refaire tout le parcours d’alimentation Gasoil. Il vérifie, nettoie et purge l’ensemble du circuit. Apparemment il y a des bulles d’air qui se promènent et peut-être des impuretés.
Après plusieurs tentatives, le moteur repart. On est content mais quelques heures plus tard à nouveau le moteur s’arrête. Il en sera ainsi jusqu’à la fin de notre voyage...
Étant donné notre allure, Alain propose de regarder le problème du moteur. Unavoq est mis à la cape, cela repose.
Le capitaine commence par démonter et refaire tout le parcours d’alimentation Gasoil. Il vérifie, nettoie et purge l’ensemble du circuit. Apparemment il y a des bulles d’air qui se promènent et peut-être des impuretés.
Après plusieurs tentatives, le moteur repart. On est content mais quelques heures plus tard à nouveau le moteur s’arrête. Il en sera ainsi jusqu’à la fin de notre voyage...
Cliquer sur le lien pour démarrer la petite vidéo
Enfin après 6 jours de navigation, la marina de Turtle Cay est en vue à 8h du matin. Notre ami Christophe a été contacté, il vient à notre rencontre avec le bateau des Coast Guard afin de sécuriser l'entrée dans la marina au cas où le moteur s’arrêterait encore.
Mais Unavoq reprend du poil de la bête et fait une superbe entrée dans la marina sans aide.
D’ailleurs nous serons obligés de couper le moteur car il ne veut plus caler le bougre.
Nous sommes contents d’être arrivé à bon port. On passera l’après-midi à dormir… Après analyse et démontage il s’avère que :
- La vis sans fin du vérin électrique du pilote était seulement dévissée mais il fallait tout démonter pour la remettre en place. Le démontage du système a été très instructif, il a permis de vérifier toutes les pièces d’usure (courroie, pignons et roulements). Merci aux voileux qui ont mis à disposition des petites vidéos sur Youtube qui expliquent tout le processus de démontage.- Les bulles d’air présentes dans le gasoil étaient dues à un joint non changé de la pompe à injection. Nous l’avions acheté à Curaçao, mais non monté… Le gasoil était finalement propre, il n'y avait pas d'algue dans le réservoir ni le circuit. Ouf.
Nous sommes à la marina (première marina depuis 1 an) et profitons d’un calme bien mérité en attendant de poursuivre notre aventure.
Mais Unavoq reprend du poil de la bête et fait une superbe entrée dans la marina sans aide.
D’ailleurs nous serons obligés de couper le moteur car il ne veut plus caler le bougre.
Nous sommes contents d’être arrivé à bon port. On passera l’après-midi à dormir… Après analyse et démontage il s’avère que :
- La vis sans fin du vérin électrique du pilote était seulement dévissée mais il fallait tout démonter pour la remettre en place. Le démontage du système a été très instructif, il a permis de vérifier toutes les pièces d’usure (courroie, pignons et roulements). Merci aux voileux qui ont mis à disposition des petites vidéos sur Youtube qui expliquent tout le processus de démontage.- Les bulles d’air présentes dans le gasoil étaient dues à un joint non changé de la pompe à injection. Nous l’avions acheté à Curaçao, mais non monté… Le gasoil était finalement propre, il n'y avait pas d'algue dans le réservoir ni le circuit. Ouf.
Nous sommes à la marina (première marina depuis 1 an) et profitons d’un calme bien mérité en attendant de poursuivre notre aventure.
Unavoq amarré à Turtle Cay marina (cliquer pour agrandir) |
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