jeudi 30 août 2018

Les coffres

Besoin de place :

Bien que le bateau comporte 9 couchages et que nous ne sommes que 2 à vivre à bord, se pose le problème de place et de rangement. Il y a beaucoup de rangement à bord, mais pas forcément adaptés aux matériels utilisant de l'essence / diesel qui peuvent être difficilement mis à l'intérieur.

  • Nous avons "condamné" la cabine avant pour stocker des voiles car nous partons avec 2 jeux de voiles, plus un spinnaker et un gennaker qui prennent de la place...
  • La coursive est utilisée pour stocker nos 2 vélos pliants avec les 2 machines à coudre de bord (si si, on emporte la vielle Singer portable pour les coutures de tissus "marine" et la Toyota Oekaki pour les autres coutures / broderies).

Reste donc l'atelier de disponible, il est le pendant de la coursive (quasi la même surface). Or dans l'atelier se trouve le chauffe-eau de 50 litres (il fonctionne soit avec la chaleur du moteur, soit avec le 220v), le moteur du réfrigérateur 12v, le chargeur de batteries et la pompe électrique des WC arrières. Ajoutez tous les outils, perceuse, ponceuse, rabot, fer à souder, défonceuse, pompe 12v et grosse pompe manuelle, boite à outils, planche et tuyaux divers, et il n'y a plus de place.

En effectuant des recherches sur Internet et en observant comment font les autres voyageurs au long cours, on s'aperçoit que beaucoup de bidons / matériels encombrent les ponts. Mais cette solution ne nous satisfaisait pas, car en cas de gros temps, les manoeuvres s'en trouvent compliquées voire dangereuses. 

C'est un navire américain qui nous donna l'idée d'utiliser des coffres. Une photo montrait un beau coffre blanc porté sur le flanc du navire. Et puis dans l'imaginaire, le coffre est souvent associé à des histoires de marine. L'idée nous plut.

Malheureusement, nous n'avons pas pu contacter le propriétaire du bateau pour trouver le fournisseur. Aussi nous avons cherché ... sur Internet (vive le Net).

Et là, ce fût long, très long. D'abord, la plupart des coffres ne supportent pas les conditions d'utilisation "marine", entendez par là : "humidité" / "sel" / "UV". Cela pourrait paraître excessif, mais en 2 années de travail sur le bateau, on a vu que du matériel "normal", entendez par là non spécial marine, se détruire en 6 mois (essai réalisé sur de l'inox A2 et non A4, des tissus soit disant protégés des UV, des bois, des vernis...). Ensuite, les dimensions sont conditionnées par l'espace à bord. Enfin, il y a toujours des solutions de réalisation sur mesures, mais là les prix s'envolent. Compter 700 € pour un coffre qui contiendra 2 bidons de gasoil et 3 bidons d'essence. Autant dire que c'est rédhibitoire.

Finalement ce sera Patricia qui trouva la solution : sur Leboncoin, elle a fini par dénicher un coffre militaire réalisé en fibre de verre, aux bonnes dimensions, pour 40 €. On fera donc un week-end à Poitiers dans la famille pour aller chercher la boite. En fait, on fera même 2 week-end à Poitiers, car on trouvera un second coffre dans la même région. Ce dernier servira à stocker le générateur 2 Kw.

Les coffres ont des fermetures en aluminium pour le premier, et en inox marine pour le second. Le plus grand a aussi un plancher suspendu sur ressort, il servait au transport des serveurs informatiques de l'armée de l'air.

Souci : les coffres sont vert kaki, avec des inscriptions militaires : pas glop en cas de contrôle des douanes dans un pays étranger. On pourrait les repeindre, après ponçage, mais c'est un travail que je ne maitrise pas bien tant il y a des recoins / joints / ferrures qui compliquent la tâche. Aussi on decide de les cacher avec le même tissus marine que celui de la capote. Cela fait un bel effet, et c'est facile à réaliser, sans poussière ni peinture toxique.


A gauche le coffre des bidons, à droite celui du générateur

On n'a pas pu les mettre sur le flanc du navire comme prévu, mais sur le pont arrière où ils ne gênent pas les manoeuvres.

Le tissus est juste posé par dessus,
un bout le retenant par en dessous.


Ici le tissus est fixé par 2 pressions en bas
ce qui permet de relever un pan et d'ouvrir le coffre sur le coté

Atelier de couture à bord, vielle singer pour le tissus marine
en haut le fil V92 suspendu
au fond la cabine "avant" encombrée de voiles...

Ce que l'on retiendra de cette expérience :

  1. Think out of the box : penser hors des sentiers battus. En gros rechercher des solutions à son problème sans "à priori" ni utiliser forcément des solutions "sur l'étagère" qui coûtent une fortune.
  2. Qu'il faut bien penser à l'utilisation des coffres, et donc à leurs ouvertures : latérales ou par dessus.
  3. Que la fixation est assez simple à réaliser (traverser le pont) sauf s'il y a des tiges filetés dans le coffre (ce qui était notre cas pour le second coffre). Les tiges doivent êtres parallèles pour passer le pont, et le pont est en forme de dôme.  Du coup on a mis plus de 3 heures à passer les tiges et à pouvoir les visser...
  4. Fixation solide obligatoire, cela doit resister à une vague déferlante (les forces en jeux sont considérables)



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