Après quelques jours passés à Savusavu sur l’ile de Vanua Levu située au Nord des Fidji, nous décidons de reprendre la navigation vers d’autres iles plus au Sud en prenant bien soin de passer par le centre et l'ouest de cette immense pseudo lagon. Nous ne voulons pas affronter la haute mer très inconfortable de l'Est de l'ile de Véti Lévu ni passer par Suva la capitale ressemblant à Dunkerque (analogie proposé par le voilier Vivian qui a voulu passer par le Sud et subit une mer démontée).
Ce pays ressemble un peu à la Polynésie Française car il est constitué de plusieurs iles (322 exactement) sur un territoire très étendu et comprend une petite mer intérieure nommée Mer de Blight.
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Notre itinéraire en rouge |
Comme il fait beau, nous profitons du parcours pour nous arrêter sur différentes iles ou lieux de mouillage qui agrémentent notre voyage, car il faut le dire, on a eu beaucoup de pluie à Savusavu.
Un premier mouillage est au « resort Cousteau » au Sud de la baie de Savusavu. C’est un endroit connu où la baie est calme avec une eau claire, transparente et agréable pour un snorkeling. Hélas le temps n’est pas très clément ce soir là et nous prive d’une baignade que nous aurions bien appréciée.
Le lendemain nous partons vers l’Ouest traverser la baie. Le balisage dans ces iles changent complétement de celui de la Polynésie. Ici les bouées pour entrer dans les passes ne sont pas toujours présentes. Cela nous a valu quelques appréhensions. Heureusement les cartes Navionics sur notre lecteur de carte sont correctes et bien détaillées (je ne fais pas de pub pour la marque).
Entrée d'une passe au moteur, on ne connait pas les courants et le parcours est trop sinueux pour rester sous voiles |
A une journée de navigation nous rejoignons la baie de Bua : bel endroit calme et reposant. L’eau n’est pas claire et n’invite pas à la baignade. On est seul au mouillage avec seulement quelques oiseaux autour de nous et la mangrove au bord de l'eau.
Le lendemain matin nous rejoignons l’ile de Yadua : Petite île avec de jolis plages et une mer toujours aussi bleue. Le mouillage s'appelle "Cukuvou Harbour". On profite de l’après-midi pour se baigner avec un petit tour sur la plage. On est seul dans ce beau paysage mais hélas, en soirée, on sera rejoint par 3 bateaux qui s’ancreront autour de nous. Fini la tranquillité !!! Comme toujours, l'esprit grégaire se sent : les voiliers viennent se mettre juste à coté, alors que la baie est grande....
Le lendemain, nous traversons la Mer de Blight du Nord au Sud, route vers l’ile de Viti Levu que nous atteignons en fin de journée. C'est normalement la partie la plus désagréable du parcours, mais nous avons choisi un créneau météo calme : la recommendation générale est de le faire par 10 nds de vents, surtout pas plus, au risque d'avoir une mer hachée.
Sur cette île nous ferons plusieurs mouillages pour rejoindre Port Denarau en suivant les canaux plus ou moins balisés. Rien de bien spécial, les mouillages sont beaux mais l’eau n’est toujours pas claire et il n’y a pas d’accès facile à terre. Le vent vient souvent de la montagne, il est assez régulier, on sort le gennaker et la navigation est très confortable.
Nous mouillons devant le port Denarau. La baie est grande, superbe, bien protégée avec seulement 5 mètres de profondeur.
La marina de port Denarau : A droite, les yachts de luxe avec accès sécurisé A gauche, la "plèbe" avec les gros cruisers entassés de touristes en bas, le ponton aux dinghy où nous squattons :) |
Vous trouverez de tout à Port Denarau, alimentation / ship / toile marine / boulanger / banque / restaurant / tout pour l'hydraulique. La marina a de belles douches chaudes, et l'accueil est au top.
Animation touristique avec danse et musique traditionnelle C'est bien un casse tête que le monsieur tient dans sa main... |
Nous sommes contents de retrouver plusieurs bateaux copains (kermotu, Thetys, Nanuk). Ce sera l’occasion de passer une soirée sur Thétys tous ensemble. Merci Toinette et Johan.
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Il y a de la place sur un catamaran de 54 pieds |
Le lendemain nous partons découvrir le site. Nous suivons le chenal balisé et nous laissons le dinghy au ponton devant le restaurant du Yacht Club. Nous changeons complétement d’univers. Port Denarau est une presqu’ile privée constituée d’une marina, de restaurants, de luxueux hôtels, des résidences de vacances et de très jolis villas privées avec ponton pour personnes fortunées, avec toutes les animations touristiques (golf, court de tennis, boutiques, activités nautiques…). Les employés sont tous des fidjiens, ils ne viennent que pour travailler. Une fois leur journée terminée, ils quittent la péninsule dans des cars "rustiques" et ne peuvent se loger sur place. Les touristes peu fortunés que nous sommes prennent aussi ces cars pour aller en ville faire le marché. On se sent alors coupables de prendre leurs places, car une fois le bus bondé, il faut attendre 20 minutes pour le suivant.
Restaurant du Yacht club, avec lounge pour se reposer, le luxe quoi. |
Nous profitons de ce le lieu pour faire réparer chez Baobab Marine (que nous recommandons, tant leur travail est précis et efficace) notre sail drive bâbord qui perd de l’huile (changement des joints hauts, du cône et des roulements). Le Saildrive est une boite de vitesse qui permet de poser le moteur à la verticale de l'hélice. Il possède donc des engrenages avec renvoi d'angle et traverse la coque. Souvent l'on change les joints sous le niveau d'eau, mais cela ne suffit pas à rendre étanche les engrenages. Il faut aussi changer régulièrement les joints haut afin de conserver une boite en "dépression" (astuce : cela empêche l'huile de sortir par le bas).
Recul du moteur pour changer les pièces du Saildrive, nous sommes à flot... |
Beaucoup de légumes, mais il faut venir le samedi pour avoir plus de choix. |
Nouveau lazy bag en tissus Dickson, il sera rouge pétant comme l'annexe. 7 m de long, cela en fait des longueurs de coutures.
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Temple hindou à Nadi La population est en grande partie issue de l'Inde du fait du colonialisme anglais |
On prête aux visiteurs déchaussés un paréo afin de couvrir les jambes, du plus bel effet |
La promenade est fléchée |
Ca câgne, mais il y a du vent rafraîchissant sur les crêtes. Compter une bonne 1/2 heure de montée douce.
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Vue sur le mouillage bondé de Musket Cove |
- Ne prenez rien sauf des photos - Ne laisser rien sauf vos empreintes - Ne tuez rien sauf votre temps |
Cette île possède une Marina ainsi que plusieurs grands sites pour touristes (Resort) qui offrent le confort et les activités pour les touristes. On trouve aussi un petit magasin qui permet de se ravitailler et un distributeur de billet (ATM). Ici, l’eau est enfin limpide et l’on peut faire de beaux snorkelings le long des coraux colorés.
Régate à Musket Cove, organisée par le Yacht Club |
Piscine d'eau de mer |
Ponton au dinghy de Musket Cove marina |
Lodges des clients du ressort, avec gazon anglais. |
Tout est esthétique, cela pourrait être la plénitude, mais ça sonne faux, allez savoir pourquoi |
L'envers du décors, des baraquements où s'entassent les travailleurs locaux qui ne peuvent rentrer chez eux (on est sur une île éloignée) |
Piscine d'eau de mer en face de la mer |
L'aérodrome de Musket Cove |
Plage de Mana, coté du mouillage au Sud de l'île. La passe d'entrée est étroite mais bien balisée. A ne pratiquer que de jour ! |
Départ vers le Vanuatu, juste avant de sortir du pseudo lagon. On s'attend à un grain, aussi nous avons réduit la voilure. |
A bientôt au Vanuatu !
Bonjour,
RépondreSupprimerJe suis votre blog depuis quelques temps car je fais à peu près le même parcours mais avec un décalage d'un mois ou deux. J'ai apprécié le billet sur Wallis où j'ai trouvé des infos intéressantes ainsi que celui sur Savusavu et les billets sont bien travaillés au niveau des photos.
Sur celui-ci aussi il y a des infos dont je tiendrai compte. J'ai relevé ce que je pense être une petite erreur quand vous parlez du mouillage de Yadua Tabu (Taba en fait sur les cartes). En effet Yadua Taba est une île tabou et il vaut mieux éviter d'y mettre le pied. Le mouillage connu est celui de Cukuvou Harbour sur l'ile de Yadua bien protégé des vents dominants mais où on est rarement seul il est vrai. J'y étais en compagnie d'un bateau canadien et on a eu la visite d'un bateau à moteur du village qui se trouve sur le côté opposé de l'ile et qui m'a demandé de faire le sevusevu (équivalent à la coutume qu'on fait dans les villages mélanésiens de Nouvelle-Calédonie). A Savusavu j'avais acheté sur le marché quelques racines de poivrier pour faire du kava et j'ai pu leur en donner.
Merci pour votre commentaire.
SupprimerEn effet, le mouillage s'appelle bien Cukuvou Harbour sur l'ile de Yadua, je corrige de suite.
On avait pris l'info sur une carte touristique générale, mais elle semble fausse et ne correspond pas à nos cartes marines. L'ile de Yadua Taba est un petit bout juste en dessous de Yadua, il a du y avoir une confusion au niveau de l'office du tourisme.
Merci de signer vos commentaires afin que l'on puisse vous répondre.
SupprimerNous serons heureux de faire aussi votre connaissance.
Ca y est je sais maintenant pourquoi Yadua Taba est une île tabou. Je pensais que c'était lié à une interdiction dûe à l'existence de la tribu mélanésienne qui vit sur l'île de Yadua à côté (par exemple nécropole ou autre).
RépondreSupprimerMais ce n'est pas le cas. L'interdiction vient du fait qu'on y a trouvé en 1979 des iguanes à crête qui sont endémiques aux Fidji. En 1980 cette île est devenue le premier sanctuaire de vie sauvage des Fidji. On trouve tous ces renseignements à la page 63 du fichier "2020_Fiji_Shores_And_Marinas_Guide.pdf" qu'on peut télécharger facilement sur internet.
Patrick (voilier Gwenn Askell)
Merci Patrick pour ces précisions.
SupprimerVoilà donc pourquoi les cartes touristiques indiquent tabou et ne correspondent pas à mes cartes nautiques.