Islas Francisky
Avant de quitter Gran Roque, nous retrouvons un voilier ami, Evelyne et Jean de Yapuka le cata que nous avions croisé à Cariacou. Ils viennent de passer 15 jours aux Roques ce mois de novembre et repartent demain en direction de la Martinique. Ils sont accompagnés de Didier et Chrystel du cata Arzig. Nous passerons la soirée ensemble où ils nous raconteront leur périple dans ces iles et notamment le manque d’information précis concernant les fonds et les routes de navigation. Ils nous expliquent qu’il faut prendre bien au large des iles et surtout accéder aux endroits délicats vers midi, soleil dans le dos. Cela permet d’avoir une bonne visibilité sur la couleur de l’eau qui varie en fonction de la profondeur.
Après deux jours passés à Gran Roque, nous décidons de rejoindre le groupe d'iles Francisky. C’est avec un peu d’appréhension (surtout pour moi) que nous quittons notre mouillage. Il fait beau et le vent est de la partie. Je suis à l’avant et aide le capitaine dans les manœuvres. Tout se passe sans problème et en peu de temps nous sommes à Francisky. On s’ancre au fond de la baie près de la barrière de Corail, sur fond de sable. C’est splendide.
Relief de Gran Roque depuis le mouillage |
Mouillage à Francisky
en face de la barrière
Par contre le vent continue à monter avec des rafales à plus de 30 nœuds. Nous décidons de rester sur le bateau et d’attendre le lendemain pour aller parcourir le tour des iles. D’un seul coup le voilier qui était à côté de nous dérape et se retrouve heureusement arrêté par un banc de sable plus loin. Les pêcheurs avec leur embarcation rapide iront le rechercher. Plus de peur que de mal. Mais dans la nuit ce sera l’autre bateau derrière nous qui aura le même sort.
Unavoq n’a pas bougé, les deux bateaux étaient pourtant sous pavillon vénezuelien… On peut dire maintenant que l'on sait ancrer comme il faut, c'est rassurant.
Dans la soirée on aura aussi la surprise d’entendre à la VHF que nos amis naviguant en cata ont dû rebrousser chemin à cause du vent et des vagues (40 nds et 4m de vagues au large).
Ile Médio de Francisky |
Ouah !!!
Les touristes arrivent en fin de matinée pour y déjeuner sous un parasol et repartent avant 16h.
Au fond, on aperçoit le relief de Gran Roque et à droite l'ile Arriba |
Beaux lambis très abondants dans les iles |
Sur cette ile, nous avons entendu parler d'un endroit nommé la piscine. On prend donc le chemin boueux qui y conduit. Au bout du chemin, s'ouvre une étendue d’eau de mer qui est séparée de la mer Caraïbe par la barrière de corail. Les vagues se fracassent sur les rochers et alimentent ainsi ce petit lac paisible.
Equipés de nos masques, tubas et palmes nous partons explorer le lieu. C’est tout simplement magique, nous sommes entourés de poissons qui viennent jouer avec nous. Tout le long de la barrière des milliers de poissons nagent à côté de nous. Ils ont l’air de nous guider pour aller découvrir ce qui se cache au fond de la piscine.
Comme nager dans un aquarium |
En fait il y a une vierge sculptée que l’on aperçoit au détour d’un gros rocher.
De retour sur la berge, on fera la connaissance d’un colonel vénézuélien venu en vacances avec sa famille. Il nous vantera les mérites d'Hugo Chavez avec qui il a combattu à ses côtés. Il nous montrera « sa bague des colonels » qu’il porte fièrement à son doigt. Il était content de faire notre connaissance. Pensez-vous, nous sommes des français comme « Mbappé » le joueur de foot. Un vrai personnage !!!
L’après midi nous partons sur Abajo, la 2ndeile.
Parasol sur Abajo, une vraie carte postale... |
Nous les quittons pour faire le tour de l’ile. On voit que celle-ci est plus sauvage, voire un peu abandonnée car le restaurant au sud de l’ile semble fermé.
Toujours au bord de l’eau à ramasser des coquillages, nous trouverons échoué un très joli morceau de corail blanc qui finira ses jours à bord d’Unavoq, trophée de la table des cartes.
Sous les yeux ébahis du personnage Kenny McCormik (en orange, juché sur l'antenne GPS de l'AIS) |
Le dernier jour, nous terminons notre visite sur Arriba. Petite vadrouille en annexe, avec détour par la maison sur pilotis qui se trouve à l'entrée de la baie.
Cette dernière ile est moins agréable. Il est difficile d’en faire le tour. Elle comporte des étendues d’eau en son centre avec des points d’eau stagnante. Très vite nous sommes la proie des moustiques qui arrivent en bande pour nous piquer. Nous décidons de rebrousser chemin et de rejoindre vite l’annexe restée sur la plage.
Au fond figure l'ile d'Arriba, infestée de moustiques du fait d'eaux stagnantes |
Trop tard comme la 1ere fois en Guadeloupe, je suis dévorée par les moustiques. J’ai au moins 10 piqures sur chaque membre. C’est horrible et douloureux. On dirait que j’ai la varicelle (ou une vraie peau comme un crapaud des contes et légendes anciens, ajout d'Alain).
Le lendemain matin nous quittons Francisky pour rejoindre Crasky, l’ile des restaurateurs.
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