Gran Roque
Ecritures illuminées du plus bel effet à coté du ponton principal |
Bienvenue au Venezuela où nous sommes arrivés après 3 jours et 2 nuits de navigation sans souci. Cela faisait depuis la transat que nous n'avions plus fait de navigation de nuit, et donc des quarts. Nous avons rencontré plusieurs cargos et quelques pêcheurs mais aucun plaisancier. La lune descendante nous a bien éclairé, c'est toujours magique.
Los Roques est un archipel loin des côtes vénézuéliennes (100 miles) et un parc national protégé. Nous sommes donc loin des turpitudes de la vie quotidienne des vénézuéliens qui sont dans une situation de grave crise économique et politique.
Il n'y a qu'a regarder la taille et les montants des billets de banque en circulation pour se rendre compte de l'inflation. Ici, 20 000 Bolivares valent 1$ américain. Le taux de change en novembre 2019 variait entre 20 000 à 23 000. Aux Roques, qui est une destination de riches touristes privilégiés (européens et vénézuéliens), la solution est d'utiliser des dollars américains. Tous les commerces prennent des dollars, même les institutions comme l'immigration ou le parc national. Amis voileux, bien prévoir des petites coupures de 1$ avant d'arriver, la banque ne fonctionnait plus lors de notre passage et le pharmacien ne faisait plus de change.
Un marchand nous montre ses billets à notre demande curieuse Le gros billet vert vaut 1$, l'orange environ 2$, les autres pas grand chose... |
De même, ici l'essence est gratuite pour les pêcheurs et les bateaux touristiques. Mais elle est livrée une fois par mois, et l'on fait la queue pendant plus de 4 heures pour en avoir. Nous sommes touristes, nous n'avons pas le droit d'acheter de l'essence ni du gasoil. Dans les faits c'est possible (aux dires des pêcheurs rencontrés), en demandant à l'armée, qui se remplira les poches en vous le vendant à 1$ le litre...
A savoir, tout fonctionne à l'essence ; très peu de gasoil est utilisé, notamment pour les quelques camions de l'ile (poubelle, benne, manutention). Nous avons vu les habitants de l'ile de Gran Roque faire grève pour forcer le gouvernement à livrer l'essence ce mois-ci. Ils ont bloqué l'aéroport, seule vrai porte d'entrée de l'archipel. Notez qu'il y a très peu de voiliers qui s'arrêtent ici, on les compte sur les doigts de la main.
La ligne des barils appartenant aux pêcheurs faisant la queue pour l'essence |
Gran Roque est l'ile principale de l'archipel. C'est là où se trouve l'administration, l'hôpital, les écoles, les magasins, les posadas (maisons d'hôtes).
Concernant l'approvisionnement, à Gran Roque on trouve de tout dans les magasins, surtout le samedi matin, lendemain des livraisons hebdomadaires. Les fruits & légumes sont moins chers que dans les Antilles (un bel ananas à 1$), par contre les boissons sont très chers (un coca à 3$). De mêmes les restaurants sont chers, compter 25 $ par plat. Il y a 2 supermarchés dont un tenu par l'état, plusieurs boulangeries, un boucher, et diverses échoppes touristiques ou techniques.
Concernant l'approvisionnement, à Gran Roque on trouve de tout dans les magasins, surtout le samedi matin, lendemain des livraisons hebdomadaires. Les fruits & légumes sont moins chers que dans les Antilles (un bel ananas à 1$), par contre les boissons sont très chers (un coca à 3$). De mêmes les restaurants sont chers, compter 25 $ par plat. Il y a 2 supermarchés dont un tenu par l'état, plusieurs boulangeries, un boucher, et diverses échoppes touristiques ou techniques.
On trouve un seul mécanicien de moteur hors bord (sur la plage) et un mécanicien diesel nommé Fabien (du coté des baraquements de l'armée), mais pas de pièces de rechange.
Un grand parc de panneaux solaires trône sur le flanc sud de la petite montagne, il est tout neuf. Il ne fonctionne pas, semble-t-il à cause d'un problème de batteries. Deux générateurs gros comme des containers assurent donc l'électricité...
La bonne surprise fut de dénicher sur la place centrale un wifi gratuit. Pas de haut débit, mais suffisant pour passer un appel WhatsApp, récupérer les fichiers météo (fichiers fax & grib) et utiliser Facebook. Le mieux est d'y aller le matin de 9h à midi, car il n'y a personne pour manger la bande passante, le pire étant le soir vers 17h car les jeunes y viennent Facebooker.
Place centrale de Gran Roque |
Plage sud de l'ile principale avec ses barques de pêche |
melocactus caesius |
Chelonoidis carbonaria, la Tortue charbonnière à pattes rouges |
Sur la plage, l'église refaite à neuf |
Sol des ruelles en sable dur |
Beaucoup de maisons colorées |
La place centrale |
le drapeau national apparaît souvent |
Intérieur de l'église |
Belle Ecole avec boiserie 10-15 élèves par classe, le bonheur quoi |
Supermarché |
Des bougainvilliers |
Fraîcheur inégalable à l'ombre des arbres mais moustiques et Yen Yen matin & soir |
Très belle plage de sable fin en plein centre ville |
Au sommet d'un petit chemin de promenade trône une vierge et un phare |
Vue vers l'aéroport et la petite ville de Gran Roque depuis le phare |
Amis voileux, la clearance est un vrai cirque. Nous l'avons fait le même jour que 2 autres voiliers, et aucun n'a eu les mêmes conditions ni les mêmes papiers ... Il faut dire que l'on a commencé par le parc, l'office se trouvant à l'aéroport. Nous voulions connaître les tarifs avant de demander les visas. Radio moquette véhicule tout et n'importe quoi, aussi l'on ne connaissait pas vraiment les conditions.
Le tarif du parc se calcule suivant la longueur du bateau en pied puis on ajoute le tarif par personne.
En novembre 2019 :
150 000 Bolivars par pied, on avait un peu triché et dit 42 pieds
600 000 Bolivars par personne
Cela faisait donc le coquette somme de 7 500 000 Bolivars, donc environ 375 us$
N'étant pas d'accord avec une telle somme à payer pour 15 jours, en bon fils d'Aveyronnaise, j'ai grogné et fait durer l'entretien au prétexte que mon espagnol était rudimentaire. J'ai laissé entendre que je partirai plutôt que 15 jours au vu du prix demandé s'il y avait un rabais pour une semaine, noté que l'an dernier c'était 60 us$ et l'année précédente 5 us$... Bref, las de m'entendre et de m'attendre, au bout d'une demi-heure, la préposée me demande 300 us$ pour le tarif. J'accepte à contre coeur, mais au moins j'ai un reçu officiel.
Nous sommes en novembre 2019 |
Ensuite direction l'immigration car c'est sur mon chemin. Je sais que normalement il faut passer par la douane d'abord (custom), mais comme c'est le cirque, je fais ce qui m'arrange. Il fait chaud et j'ai pas envie de faire x fois la route comme l'autre équipage rencontré.
L'immigration me dit qu'il faut le papier de la "INLEA" (Instituto Nacional de los Espacios Acuáticos) et celui des gardes-côtes (Costa Guarda). Ils se proposent de m'y emmener, laissant les passeports sur place afin qu'ils préparent les saisies sur ordinateur.
A la INLEA, une dame copie sur une feuille volante les infos du bateau et me demande de revenir la voir le jour du départ (j'y retrounerai, et la même personne me dira non, pas besoin d'être venu...)
Chez les gardes-côtes, l'officier recopie encore mes informations sur un grand livre et me donne rendez-vous sur le bateau le lendemain pour une inspection (la mañana en espagnol). En fait ils ne sont pas venus, et j'apprendrai plus tard qu'ils n'ont pas de moteur sur leur bateau ...
De retour à l'immigration, on me donne des tampons sur les passeport et sur la feuille d'immigration, entrée et sortie (en fait c'est l'immigration qui me mettra le tampon de INLEA et celui de la douane). Nous n'aurons pas à revenir tamponner à la sortie. Ils me demandent 20 us$ pour les visas mais refusent de me donner un reçu. Je cède car ils m'ont simplifié les démarches, mais je grogne encore par principe.
De retour à l'immigration, on me donne des tampons sur les passeport et sur la feuille d'immigration, entrée et sortie (en fait c'est l'immigration qui me mettra le tampon de INLEA et celui de la douane). Nous n'aurons pas à revenir tamponner à la sortie. Ils me demandent 20 us$ pour les visas mais refusent de me donner un reçu. Je cède car ils m'ont simplifié les démarches, mais je grogne encore par principe.
Lors de notre arrivée à Bonaire (notre étape suivante), ile des Antilles Néerlandaises, la douane me dira que la frontière douanière avec le Venezuela est fermée. C'est pour cela que le Venezuela avait tamponné la feuille de la douane de Grenade (notre précédente étape). Je présenterai cette feuille pour prouver ma bonne foi, et n'aurai pas de souci pour la clearance.
Tampons venezueliens au verso des papiers de clearance de Grenade A droite celui de INLEA A gauche celui des gardes-côtes Au milieu celui de l'immigration |
Nous resterons 3 jours à Gran Roque avant de prendre la direction de l'ile Francesky (prochaine rubrique à venir).
A noter que les cartes Navionics sont assez bonnes pour la zone où nous avons navigué (jusqu'à Crasky), sauf pour Gran Roque où la bande de mouillage est fausse. Ce n'est pas grave car l'on voit très bien le fond sableux pour ancrer, et le mouillage tient bien.
Nous avons suivi les routes de navigation proposées par navionic et représentées en tireté mauve sur les cartes, elles sont correctes.
A noter que les cartes Navionics sont assez bonnes pour la zone où nous avons navigué (jusqu'à Crasky), sauf pour Gran Roque où la bande de mouillage est fausse. Ce n'est pas grave car l'on voit très bien le fond sableux pour ancrer, et le mouillage tient bien.
Nous avons suivi les routes de navigation proposées par navionic et représentées en tireté mauve sur les cartes, elles sont correctes.
Nous écrivons ces lignes depuis Bonaire où nous sommes bien arrivés.
merci pour les info , je trouve un peu chère 300dollart un pour 15 jours , non ??
RépondreSupprimerEn effet.
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piraterie ,?? insecurite ?
RépondreSupprimerPas se souci de sécurité quand nous sommes passés.
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